Bret Easton Ellis…
Je ne sais pas si ce nom vous évoque quelque chose.
Pour ma part, il y a encore 2 ans, je ne savais même pas qu’il existait ou en fait, plus exactement, je le connaissais sans le savoir. J’étais un peu le monsieur Jourdain de Bret Easton Ellis. J’avais vu au cinéma American Psycho sans me préoccuper de la provenance du scénario. C’est en écoutant une émission littéraire pour la ré-édition de ses romans sous forme d’intégrale que j’ai fait le lien. J’ai alors pris le temps de lire.
J’ai lu l’Amérique désabusée, la jeunesse perdue, la folie de l’argent, j’ai lu un style, une forme, une manière de dire et de raconter. Je ne suis pas critique littéraire, loin s’en faut, et vous trouverez aisément sur la toile de quoi ravir vos envies à cet égard. J’avais compris, et ce sans doute comme beaucoup, que Bret n’écrivait plus, en tout cas, plus de livres, seulement des scénarios. Et voilà que ce mois ci surgit White.
White n’est pas un roman, c’est une forme un peu hybride, disons de l’ordre de l’essai, comme dit plus haut, certains seront mieux qualifiés que moi pour donner la terminologie adéquate.
White est un peu autobiographique mais White est surtout une vision du monde d’aujourd’hui, une manière de percevoir avec laquelle je me suis trouvé en affinité. Sans poser exactement les questions qui me traversent parfois, il en vient à poser un constat non moralisateur mais juste lucide.
Il s’interroge sur l’hystérie qui nous empare parfois, comme s’il devenait impossible d’avoir une discussion constructive ou accepter de ne pas être d’accord avec l’autre. Si tout le monde rejoint un mouvement #Je suis Notre Dame (je suppose que ça a dû exister) dans un élan émotionnel fort, si tout ce monde se retrouve en phase autour d’un événement, quel besoin y a-t-il à stigmatiser, et le mot est faible, la ou les personnes qui s’exprimeraient différemment, qui ne rejoindraient pas spontanément l’élan communautaire, qui se méfieraient des effets de foules ?
On attribue les maux du monde aux mots des réseaux sociaux tout en oubliant que fondamentalement, personne ne nous impose d’y écrire ou d’y lire quoi que ce soit. De même, on veut bien faire porter le malaise à la société, les responsabilités à l’éducation en se plaçant majoritairement dans le rôle de la victime, c’est un processus que j’observe beaucoup. J’y suis parfois moi-même je le crains mais je m’interroge, je me dis à quel moment nous reprenons les choses en mains, à quel moment nous sommes responsables de notre destinée et non pas les fruits d’une quelconque génération vouée à subir.
Je ne sais pas si c’est exactement le propos de Bret Easton Ellis, je l’ai probablement interprété à l’aune de mes propres opinions, peu importe finalement, je me permets dans ce blog une expression libre et un droit de commentaire et de réponse libre pour tous les lecteurs !
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